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Paoli Ghjacintu
Dernière mise à jour de cette page le 18/05/2013
Cantons concernés : Castifau-Merusaglia
Ghjacintu Paoli est né en 1681, à Morosaglia.
Ghjacintu Paoli est fils de meunier. Mais cet intellectuel connaît une ascension sociale. Lors de la révolte insulaire de 1729 contre la République de Gênes, il est tout d'abord discret. Mais en 1733, il s'impose parmi les insurgés. Pasquale Paoli a alors 8 ans. Son engagement politique va le conduire dans les hautes sphères révolutionnaires corses, tiraillées par des querelles intestines. Il se trouve aux cotés de Costa, pour la rédaction de la première Constitution. Pour ses agitations, il est incarcéré à Bastia. A sa libération, il prend même la tête de l'insurrection.
Avec Gaffori, il met au point des règles institutionnelles et une ébauche d'administration autonome se met en place par la naissance du Suprême Magistrat. Lors d’une cunsulta en 1735, Ghjacintu Paoli déclare publiquement, en langue corse :
« Nous tous et chacun de nous, et chaque homme du peuple, avons – et devons avoir – la liberté absolue de manifester notre sentiment, quel qu’il soit, et de donner ou de ne pas donner notre assentiment à ce qui nous est proposé par la pensée d’autrui (…). C’est ce qu’exigent le Droit et la Raison. La Paix et la Guerre sont entre les mains de tous et non de quelques-uns ».
Puis, il reçoit un courrier d'un baron allemand, un certain Théodore de Neuhoff. Ce dernier lui demande de venir l'accueillir à Aléria. Curieux, Ghjacintu Paoli se rend au fort de Matra, à Aléria, et attend la voile du capitaine Dick. Lorsque le baron débarque sur l'île, Ghjacintu Paoli n'est pas sans remarquer que ce dernier pourrait servir la cause révolutionnaire. Théodore de Neuhoff écrit alors à Ghjacintu Paoli :
« Je ne veux qu'une chose : que vous me reconnaissiez pour roi, et me permettiez d'accorder la liberté de conscience à tous ceux qui voudraient bien d'autres pays, habiter en Corse, afin d'en accroître la population. Emmenez avec vous messieurs Costa et Giappiconi, que je désire voir présents à tous traités ».
Ghjacintu Paoli se rallie ainsi à Théodore de Neuhoff. Ce dernier est proclamé roi des Corses, au couvent d'Alesani. Mais ce gouvernement est un échec. Malgré les grandes manœuvres, Théodore de Neuhoff quitte l'île. Dans un premier temps, Ghjacintu Paoli continue la lutte contre les Français commandés par Maillebois. Vaincu en 1739, il se réfugie à Naples avec son fils cadet, Pasquale Paoli. Il y poursuit une carrière de colonel dans l'armée napolitaine au Régiment Corsica, pour le service du Roi de Naples Charles VII. Son fils Pasquale est quant à lui inscrit à l'école militaire de Naples, et intègre à son tour le régiment Corsica.
Les années passent. En 1755, les agitations continuent en Corse, après l'assassinat de Gaffori. Dans certaines pièves, on réclame la nomination d'un chef, d'un Général. On pense alors à Pasquale Paoli, qui approche les trente ans. Lorsque Pasquale évoque auprès de son père l'idée d'un retour en Corse, pour poursuivre la guerre contre les Génois, Ghjacintu désapprouve. Il refuse même de financer le voyage à son fils. Mais l'aîné de la famille, Clemente, favorise un retour de son frère cadet sur l'île. Le destin de Ghjacintu et de Pasquale prennent dès lors un chemin opposé.
Ghjacintu Paoli décède en décembre 1763. Ses fils, Pasquale et Clemente, se trouvent alors à Corte, dans la capitale du nouveau gouvernement. Ces derniers font donner une messe à la mémoire de leur père.
De son vivant, Ghjacintu Paoli était surnommé, le Voltaire corse.
la rivolta contro la Repubblica di Genova
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l'evento accadde nel 1729 e non nel 1929 come avete riportato.
pietro mastroleo, le 30/04/2013