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Giovanni della Grossa (en quelques mots)
Dernière mise à jour de cette page le 18/07/2013
Cantons concernés : Bastia , Borgu , Bunifaziu , Sartè
Voir aussi : Giovanni della Grossa : sa vie, son œuvre.
Giovanni della Grossa est né le 11 décembre 1388, à Grossa. Il est célèbre pour avoir été un écrivain, historien et un chroniqueur corse.
Ce dernier étudie tout d'abord la grammaire et le latin à Bonifacio. Puis, comme la plupart des Corses en quête de savoir, il s'exile pour Naples afin d'y apprendre la profession de notaire. En 1406, à 18 ans, il s'installe à Biguglia, au service du gouverneur génois Andria Lomellino. Il sera par la suite, tour à tour, écrivain-greffier, lieutenant, intendant-gestionnaire des camps militaires, vicaire de justice, commissaire chargé par le pouvoir d’établir la justice, de maintenir l’ordre et de collecter les tailles. Au cours de sa carrière, il sert notamment le comte de Corse, Vincentello d'Istria, de 1419 à 1426, puis Simone Da Mare, seigneur de San Colombano. Il travaille également pour l'Office Saint-Georges, et doit régulièrement, pour des raisons politiques, s'exiler en Sardaigne, dans le Cap Corse et à Rome.
Giovanni della Grossa s'est employé à raconter l’histoire de la Corse depuis les origines jusqu’à l’époque qui lui est contemporaine. Il écrit notamment le premier grand texte historique et littéraire insulaire. Aujourd'hui encore, sa chronique semble d’une fiabilité très intéressante. Cette dernière se termine en 1464. On considère qu'il est donc décédé en 1464, même si d'autres sources évoquent la date de 1470. Dans ce cas, pourquoi a-t-il cessé d'écrire ?
Ce dernier s'est appuyé sur la tradition orale de son île pour écrire l'histoire de la Corse, mais aussi sur des documents d'archives. Il s'est rendu, la plupart du temps, sur les lieux de l'Histoire, afin de découvrir les vestiges anciens. De ce fait, nous pouvons considérer qu'il est l'inventeur de l'archéologie corse. Ses textes sont d'une grande fiabilité historique, mais sont quelquefois rédigés dans une dimension mythologique. Par exemple, il évoque le mythe du chevalier romain Ugo Colonna, qui aurait été envoyé par la papauté pour reconquérir la Corse, qui se trouvait alors aux mains des Sarrasins.
Les Chroniques corses de Giovanni della Grossa sont parvenues jusqu'à nous. Mais certains textes ont été mal recopiés et sont donc truffés d'erreurs. De nombreuses pages ont également été perdues. Fort heureusement, le travail de Giovanni della Grossa eût des continuateurs, comme Pier' Antonio Monteggiani (jusqu’en 1524), puis Marcantonio Ceccaldi (jusqu’en 1559).
En 1910, l’abbé Letteron, professeur de lettres à Bastia, publie une version complète de la chronique de Giovanni della Grossa. En 1998, Mathée Giacomo-Marcellesi et Antoine Casanova publient une version bilingue de cette œuvre.
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