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Casanova Santu
Dernière mise à jour de cette page le 31/01/2013
Cantons concernés : Cruzini Cinarca , Dui Sorru
Santu Casanova est un poète originaire d'Arbori. Il est né le 3 juillet 1850, à Azzana, et est décédé à Livourne, en 1936. Ces cendres sont toutefois été ramenées à Arbori en 1962.
Ce dernier fut l'un des premiers à dissocier la langue corse de la langue italienne, et à militer pour que le corse soit considéré comme une langue à part entière et non plus comme un niveau familier de l'italien. Nous pouvons aussi considérer qu'il fut un précurseur du régionalisme corse, voire même du nationalisme, contre la France et sa république. Il faut dire que dans la seconde moitié du 19ème siècle, la Corse se trouve dans une situation économique et sociale désastreuse, provoquant l'exil de milliers de Corse.
Le mouvement de protestation consistait à préserver la langue et la culture corse, en opposition à l' "acculturation française", qui visait à franciser les habitants de l'île, en les dépouillant de leur culture et de leur langue. C'est donc par les lettres et les arts, que Santu Casanova entendait résister à cette francisation forcée de la Corse.
Dans cette logique, ce dernier fut le fondateur, en 1889, du premier journal en langue corse : A Tramuntanella, Fresca e Zitella, qui deviendra en 1896, A Tramuntana, Fresca e Sana. Il s'agissait d'une hebdomadaire littéraire, qui traitait également de politique, le tout sur un ton souvent satyrique et humoristique. Santu Casanova a toujours refusé les articles écrits en langue française ou italienne, afin de faire du corse le langage absolu de l'hebdo. Les parutions du journal s'arrêtèrent en 1919. Santu Casanova était réputé pour être un polémiste politique redouté mais également un conteur doué ainsi qu'un fin poète.
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