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VOUS ÊTES ICI : ACCUEIL HISTOIRE 18E SIÈCLE PAOLI PASQUALE: RENCONTRE AVEC JAMES BOSWELL (1765)

Paoli Pasquale: rencontre avec James Boswell (1765)

Dernière mise à jour de cette page le 31/03/2016

Cantons concernés : Aiacciu , Corti

Les visiteurs commencent à défiler au palazzu naziunale, fief de Paoli à Corte. En octobre 1765, un certain James Boswell débarque à Ajaccio. Agé de 25 ans, ce dernier aime prendre des notes sur la faune et la flore insulaire. Boswell rencontre Paoli à Sollacaro, et passe une semaine aux cotés du Babbu, du 21 au 29 octobre 1765. « Je fus introduis dans le bureau où se tenait Paoli. Je le trouvai seul et fus frappé par son apparence. Il est grand, robuste et bien bâti. Il a le teint clair, l’air vif, libre et ouvert, le port viril et noble. Il était alors dans sa quarantième année (...). Je m’étais trouvé déjà devant bien des princes, mais je n’avais jamais éprouvé ce que je ressentis en présence de Paoli » dit Boswell. Réponse de Paoli : « Boswell vint dans mon pays et m’apporta des lettres de recommandation, mais je croyais que c’était un espion. Il notait tout ce que je disais. J’étais vraiment très en colère. Je m’aperçus bientôt que j’étais moi-même le monstre qu’il était venu découvrir. Oh ! Boswell est un homme très bon ! Je l’aime beaucoup. Il est si enjoué, si gai, si agréable ». Une grande et profonde amitié va désormais lier les deux hommes. Boswell, plus jeune que Paoli, est admiratif de son œuvre et de son charisme. « Je considère le gouvernement corse, tel qu’il est aujourd’hui, comme le meilleur modèle de forme démocratique qui ait jamais existé » écrit-il. C’est le 25 octobre 1765, jour de son anniversaire, que Boswell quitte Paoli, puis la Corse. Un mois plus tard, de Lyon, Boswell écrit à Jean-Jacques Rousseau : « Paoli a donné une trempe à mon âme qu’elle ne perdra jamais ». Dès lors, James Boswell n’aura de cesse d’écrire sur Paoli et sur la Corse. Indépendamment de la profonde amitié que ressent Paoli pour le jeune Ecossais, le chef d’Etat voit sans doute dans ces échanges un intérêt politique.

James Boswell à la mode corse.

Suite - L’armée de Paoli prend Capraia (1767)

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