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Paoli Pasquale: son armée prend Capraia (1767)

Dernière mise à jour de cette page le 31/03/2016

Cantons concernés : Bastia , Capubiancu , Île-Rousse

Paoli est devenu une célébrité européenne. Partout on parle de lui. Il fascine. Mais la réalité est moins glorieuse. La Corse est pauvre et les insulaires souffrent du blocus qui les prive des importations. Les objets les plus élémentaires commencent à se raréfier dans les campagnes, dans les villages, jusqu’à Corte. Le peuple quant à lui, a faim. Le pain et la viande sont recherchés. Paoli lui-même manque de papier pour ses correspondances. Difficile dans ces conditions de gagner en crédibilité. Il faut dire que les mauvaises années se succèdent et les récoltes sont désastreuses. Paoli est conscient qu’il n’a pas les moyens de ses ambitions. Qu’importe, il persiste !

Le Babbu entend constituer une armée digne de ce nom, capable d’assurer la sécurité de son gouvernement et l’indépendance de la patrie. Les effectifs sont mal payés, mal équipés, mais ils grossissent de façon régulière. On y distingue trois catégories de combattants, la « troupe payée », la « milice » et le « camp volant ». Ajouter à cela, Paoli manque cruellement de bons capitaines et de sous-officiers. De plus, le commandement est compliqué à assurer. « Il me coûte de dire que je trouve deux mille officiers et pas deux cents soldats. Notre nation est trop avide » écrit Paoli. Une réalité bien « corse ».

Néanmoins, les rangs ne cessent de grossir. En 1758, puis 1760 et 1761, les différentes cunsulte votent régulièrement la création de nouvelles compagnies. Avec la constitution de la marine corsaire, Paoli se trouve ainsi à la tête d’une vraie petite armée, il est vrai sans le sou, mais qui a l’avantage de bénéficier d’une grande connaissance du terrain. En plus d’enrôler des Corses désireux de défendre la patrie - des patriotes - Paoli fait engager des miliciens étrangers, notamment des Prussiens, des déserteurs allemands, qui sont ainsi nourris et payés. En 1766, la garde rapprochée de Paoli est composée de 92 hommes.

En 1767, il est temps de rompre les communications entre Gênes et Bastia et de frapper un grand coup. Dans cette optique, Capraia demeure un site stratégique essentiel. La conquête de cette île devient l’objectif militaire prioritaire du gouvernement. Le signor Achille Murati, alors âgé de 33 ans, est désigné à la tête du premier corps expéditionnaire, en compagnie de Gio-Batta Ristori. Les navires quittent la Corse– Macinaggio - le 16 février 1767, en plein hiver. Trois mois plus tard, le 29 mai, la citadelle de Capraia tombe aux mains des paolistes. Un second corps expéditionnaire, conduit par Angelo Franceschi permet de remporter l’assaut final. Pour Gênes, c’est une catastrophe. Pour Paoli, une immense victoire. Un mois plus tard, le 4 juillet 1767, la république génoise, vieillissante et ruinée, songe sérieusement à céder la Corse.

Suite - Le traité de Versailles et ses conséquences (1768)

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