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Métamorphose du GFC Ajaccio (7 juillet 2012)
Dernière mise à jour de cette page le 07/04/2016
Cantons concernés : Aiacciu
Article signé Philippe Peraut (7 juillet 2012).
Au terme d’une saison exemplaire, dans la lignée, du reste, de la précédente, le Gazelec retrouve, dix neuf ans après l’avoir quitté, le monde professionnel. Travaux de mise aux normes du stade Ange-Casanova (à hauteur d’un million d’euros environ), recrutement judicieux en rapport avec ses moyens, tels sont les deux chantiers principaux auxquels le club doit faire face. Et avec un budget revu à la baisse par la force des choses (il passe de 5,5 millions à 4,8 millions), c’est un nouveau handicap qui vient s’ajouter. Mais il n’est pas de nature à contrarier les plans d’une équipe dirigeante déterminée à relever ce nouveau défi. Le club ajaccien vit, peut-être, une période charnière de son histoire. Saura t-il profiter de cet élan pour franchir le cap tant attendu depuis vingt ans, et s’inscrire dans la durée dans l’antichambre de l’élite tout en conservant sa foi légendaire et l’identité qui a fait sa force et assuré sa survie durant toute ces années ?
15 mai 1993. C’est, de triste mémoire, la dernière apparition du GFCA en deuxième division. Ce jour-là, les « rouge et bleu » s’inclinaient à Mulhouse (3-0) et entamaient une très longue traversée du désert. Dix neuf ans. Une éternité mais surtout une période où le club, maintes fois menacé de « mettre la clé sous la porte » n’a dû son salut qu’à son identité et à la ferveur populaire qu’il draine. Aujourd’hui, tout cela appartient au passé. Le « gaz » s’est racheté une conduite, dispose de finances saines (situation comptable positive de 300.000 euros). De nouveaux dirigeants sont apparus la saison dernière et sportivement, depuis deux ans, maintenant, le club surfe sur la vague du succès. Un titre en 2010-2011, un autre qui s’envole, cette saison, pour deux points injustement retirés, un stade Ange-Casanova redevenu une citadelle imprenable, et une ossature qui a fait le bonheur de ses supporters.
Néanmoins, depuis la fin mai, les dirigeants et le staff technique s’attachent à plusieurs missions :
- Les travaux de réfection du stade. Ils constituent, pour l’heure, le chantier prioritaire et portent sur les vestiaires, l’aire de jeu qui doit être agrandie (7,5 mètres derrière les buts et 6 le long de la ligne de touche), l’éclairage (de 400 à 1000 lux), la sécurité, la vidéosurveillance. Le tout pour un coût total qui devrait avoisiner le million d’euros. Des travaux qui vont contraindre les « rouge et bleu » à s’expatrier durant plusieurs matchs à François-Coty (entre deux et quatre matchs selon les dirigeants).
- Le recrutement. À l’heure qu’il est (juillet 2012), il doit être quasiment bouclé. Nicolas Flégeau, Amor Kehiha (défenseurs), Noui Laifa, Cédric Lubasa (milieux), Youssouf Touré et Jean-Jacques Mandrichi (attaquants) ont été rejoints, la semaine dernière, par Aadil Assana (Monaco, défenseur), Evan Chevalier (Bordeaux, milieu) et Yannick Gigliarelli (ACA, 3e gardien de buts) et porteront l’effectif à 23 joueurs de champ et trois gardiens, l’ossature de la saison dernière ayant été, à 80% conservée.
- Le budget. De 5,5 millions d’euros au départ, il passe à 4,8 après avoir été amputé de 850.000 euros de droits TV (tout comme Niort, néo promu) au profit des clubs les plus nantis. Pour combler ce manque évident, le club, qui enregistre le retour de Patrick Lugrezi au sein de l’équipe dirigeante, lance l’opération « rinascemu cùn voi ». Une initiative à double sens. D’un côté, à travers une donation, un apport ou un abonnement, il s’agit de combler le manque à gagner subit. L’autre consistant en un renforcement de la côte de popularité du club, un appel à toutes les forces vives dans les rangs des supporters afin de perpétuer la légende d’un club qui n’a pas son pareil pour drainer foule.
Si tout va bien, le « gaz » devrait retrouver son stade fétiche fin août, début septembre. Et courant octobre, après la mise en place d’une tribune tubulaire de 500 places, le légendaire « côté route » réouvrira portant, alors, la capacité du stade à 2900 places. En attendant, le calendrier peu évident (Caen, Le Havre, Arles Avignon, Lens) permettra de jauger le potentiel d’un groupe qui ne devra pas avoir de retard à l’allumage…
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