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Ajaccio 1, de Sampiero à Napoléon (1492-1900)

Dernière mise à jour de cette page le 29/12/2012

Cantons concernés : Aiacciu

Ajaccio. Cité impériale. Mais pas seulement.

Ajaccio, c’est aussi plus de cinq siècles d’Histoire, un patrimoine culturel d’une grande diversité. Ajaccio, c’est un micro climat, 2.700 heures d’ensoleillement par an de moyenne, au cœur de l’un des plus beaux golfes du monde (sinon le plus beau). Ajaccio a su aussi se rendre célèbre dans le monde entier, par certains de ses enfants. Napoléon Bonaparte, l’Empereur, d’abord. Puis Tino Rossi, l’Artiste, ensuite. Et aujourd’hui, que reste-t-il de cet Ajaccio d’antan ?

S’il est vrai qu’il existait un faubourg, ou peut-être un village nommé Adjacium, dans des temps plus reculés, c’est en 1492 qu’Ajaccio prend véritablement forme, sous l’autorité de la Banque génoise de Saint-Georges. Au moment où Christophe Colomb découvre un Nouveau Monde au-delà des mers de l’ouest, Gênes envoie en Corse un architecte milanais, Cristoforo de Gandino, pour réaliser les plans d’une ville nouvelle. C’est sur un promontoire appelé Capo di Bolo que la première pierre est posée, au cœur d’un golfe de la côte occidentale de l’île. Dans un premier temps, la volonté est de créer une forteresse capable de résister aux assauts des Barbaresques venus de la mer.

En 1553, les Français s’emparent de la ville, et décident d’entreprendre l’agrandissement de la citadelle. L’arrivée de Sampiero Corso et des soldats français conduits par le maréchal de Thermes vont accélérer les travaux. Des édifices sont détruits, dont l’église Sainte-Croix, la première cathédrale de la ville. Quelques années plus tard, un ingénieur italien, Jacopo Palearo di Morcò, réalise de nouveaux travaux sur les fortifications de la ville. Ces dernières sont considérablement renforcées.

Ajaccio – et toute la Corse- retombent aux mains des Génois en 1559 en exécution du traité de Cateau-Cambrésis. Les décennies passent, le château devient une véritable citadelle aux hauts murs. Au 16ème siècle, puis dans le courant du 17ème, de nombreux lieux de culte sont bâtis. La nouvelle cathédrale (cathédrale d'Ajaccio), bien sûr, mais aussi les églises de San Rucchellu, Saint-Erasme et Saint-Jean-Baptiste. Les premières pierres de la cathédrale de l’Assomption sont posées en 1577. C’est sous l’épiscopat de Monsieur Giulio Giustiniani que l’édifice est achevé. C’est dans cette cathédrale que Napoléon Bonaparte sera baptisé le 21 juillet 1771. Une ville est en train de naître. Des bâtiments fleurissent, abritant tout d’abord quelques centaines d’habitants, essentiellement des Génois. Mais avec le temps, et non sans difficulté, ces derniers se mêlent à des Corses.

1656 marque une étape importante dans l’histoire de la cité. Cette année là, les Anciens de la ville décident de placer Ajaccio sous la protection de la Vierge miraculeuse de Savone, qui l’épargna de la peste. Les Magnifiques Anciens consacrent pleinement la Ville à ce culte catholique. Depuis ce jour, les Ajacciens célèbrent, tous les 18 mars, la Madonuccia - Notre Dame de la Miséricorde- avec beaucoup de ferveur.

Au fil des décennies, l’étroitesse de la citadelle d'Ajaccio devient une entrave à l’expansion de la ville. Un faubourg s’organise alors au-delà des murs fortifiés. Dès le 17ème siècle, U Borgu est constitué de quelques habitations, mais aussi du grand entrepôt à sel. L’activité économique, tournée vers la mer, grandit : les pêcheurs et les corailleurs se regroupent en un quartier : « le quartier des corailleurs ». La ville se construit sur le bord de mer, longeant les côtes du golfe. Fort de son attractivité croissante, Ajaccio connaît une progression démographique modeste, mais régulière. On recense environ cinq mille habitants vers la fin du 18ème siècle. Les maisons génoises sont surélevées une première, puis une deuxième fois, formant des immeubles et les petites ruelles étroites qui sont aujourd’hui encore, le charme de la « vieille ville ». Les Ajacciens travaillent alors à l’embellissement de leur cité : les balcons et les portails sont ornés de fort belle manière.

L’Histoire de la Corse du 18ème siècle est fort tourmentée et riche en événements. Le fils de Ghjacintu Paoli, Pasquale Paoli, rentre en héros au pays en 1755, après un long exil, afin d’y être élu chef de la Nation corse. La République de Gênes, vieillissante, affaiblie et presque ruinée, subie de lourdes pertes sur l’île, mais préserve sa main mise, sur les principales citadelles, dont Ajaccio. En 1763, les paolistes manquent de peu de s’emparer de la citadelle, mais ces derniers sont repoussés. Lassés par tant de remous, et surtout embourbés dans une guerre qui s’installe, les Génois décident de céder « à titre provisoire » l’île de Corse, à la couronne de France, en 1768 (traité de Versailles). Un an plus tard, Paoli est vaincu à Ponte Novu, et est contraint à un deuxième exil. Clin d’œil de l’Histoire, Ajaccio devient française au moment où vient au monde Napoléon Bonaparte, fils d’un paoliste. Il faut attendre toutefois que l’enfant devienne Empereur, pour qu’Ajaccio connaisse une nouvelle étape de son développement urbain.

Voir la ville d'Ajaccio

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