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Bonaparte Pierre-Napoléon
Dernière mise à jour de cette page le 24/12/2012
Cantons concernés : Aiacciu , Calenzana , Calvi
Pierre-Napoléon Bonaparte, est né le 11 octobre 1815, à Rome, et est décédé le 7 avril 1881, à Versailles. Ce dernier fut le septième des dix enfants de Lucien Bonaparte et d'Alexandrine de Bleschamp. De ce fait, il était le neveu de Napoléon Bonaparte.
Pierre-Napoléon Bonaparte naît à un moment important de l'Histoire. 1815 est l'année de Waterloo, et de la chute de son oncle, Napoléon. Il naît aussi, après que son père se soit réconcilié avec son frère Napoléon, durant les Cent-Jours. C'est pourquoi, sans doute, il se prénom Pierre-Napoléon.
Ce dernier est un enfant difficile, bagarreur. Il n'est pas bon élève. Après des études chez les jésuites d’Urbino, il participe en 1831, avec ses cousins Napoléon-Louis et Louis-Napoléon, à l’insurrection des Romagnes. Mais il est fait prisonnier. Toutefois, il parviens à s'évader et à s'exiler en Amérique. C'est son oncle Joseph Bonaparte qui le reçoit à Bordentown, dans l’État de New Jersey. Puis, il se rend en Colombie, sous les ordres du général Santander. Lorsqu'il revient en Europe, en Italie, il est incarcéré de nouveau.
On le soupçonne d'être un meurtrier. Il est jugé et condamné à mort. Finalement, on décide une peine plus clémente : quinze ans de prison, et l’expulsion des États du Saint-Siège par le Pape Grégoire XVI. Contraint à un nouvel exil lointain, il se rend de nouveau en Amérique et tue un passant, dans les rues de New York. Pierre-Napoléon Bonaparte mène une vie de baroudeur et de mauvais garçon. Lorsqu'il revient en Europe, il se rend à Corfou et se trouve mêlé dans une affaire de fusillade avec des Albanais. C'est alors qu'il décide de se ranger.
Il s’installe à Mohimont, en Belgique pendant dix ans, de 1838 à 1848.
La révolution de 1948 va bousculer sa vie. Après les premiers événements, il se montre opportuniste et décide de rentrer en France. Il se fait élire député de la Corse, à l’Assemblée constituante de la IIe République. Toutefois, il n'est pas à sa place. Les affaires politiques l'intéressent peu. Il réintègre l'armée, avec le grade qui était le sien en Colombie (chef de bataillon). Il combat ensuite en Algérie, dans la Légion étrangère. Mais sans prévenir, il quitte son poste et déserte afin de rentrer en France. En 1849, il est destitué de son grade et banni de l'armée. En 1853, Napoléon III fait de lui un prince. Pourtant, les deux hommes ne s'apprécient guère.
Il rencontre ensuite la fille d’un ouvrier parisien, Éléonore-Justine Ruffin. Avec laquelle il décide de venir vivre en Corse. Connaissant ses intentions, le ministre de la Justice lui demande de convaincre le bandit Serafino, d’accepter un passeport pour l’Amérique. Si Pierre-Napoléon Bonaparte accepte cette mission, il échoue. Au final, le bandit sera abattu par les gendarmes. Pierre-Napoléon Bonaparte s'installe dans la citadelle de Calvi avec son épouse. Mais cette dernière n'aime pas Calvi, et le couple déménage pour Calenzana.
Pierre-Napoléon Bonaparte fait construire un château sur les ruines d’une tour génoise, la « Torre Mozza ». Là, il passe plusieurs années à lire et à écrire. Il se prend notamment de passion pour Sampiero Corso, et écrit même une biographie poétique à la gloire de l'illustre personnage. En 1858 naît Roland Bonaparte, son premier fils. Pierre-Napoléon Bonaparte est très attaché à Calenzana, et les habitants le lui rendent bien. Il triomphe lors des législatives du 7 juin 1863. Toutefois, ce dernier est bloqué par un membre de sa famille : Napoléon III fait opposition à sa candidature, de sorte qu'Abbatucci le remplace.
Le 10 juin 1863, Pierre-Napoléon Bonaparte écrit ceci : « Je constate ma position hybride, qui fait de moi une espèce de paria, un Masque de Fer du XIXe siècle. Je ne suis ni prince, ni citoyen, ni électeur, ni éligible, ni apte à exercer des fonctions publiques quelconques ou une industrie qui assure mon avenir. » Mais il rebondit toutefois en 1864, lorsqu'il devient président du Conseil Général de la Corse. Après cette victoire, il semble soudainement désintéressé de son mandat. Peut-être sous la pression de son épouse, il confie la gestion de ses propriétés à son ami le capitaine Bianconi, puis quitte définitivement la Corse pour retourner en Belgique.
Il a ensuite une fille, Justine Bonaparte, puis vient habiter à Paris. Les relations avec Napoléon III sont de plus en plus tendues, de sorte que l'Empereur refuse de reconnaître la validité de son mariage, et surtout, il lui interdit de faire usage de son second prénom. Pierre-Napoléon Bonaparte n'est pas le bienvenue aux Tuileries, et on lui fait savoir.
Le 10 janvier 1870, Pierre-Napoléon Bonaparte assassine un journaliste, Victor Noir, dans une histoire de malentendu obscur. Pierre-Napoléon affirme avoir tiré au revolver en état de légitime défense. Il ne cherche pas à s'enfuir et se rend à la police. Il est ensuite incarcéré à la Conciergerie. Cet assassinat provoque des manifestations anti-bonapartistes. La Haute Cour de justice se saisit de l'affaire. A Tours, le 21 mars 1870, l’accusé est acquitté. Mais Napoléon III ne décolère pas. Il demande à son cousin de quitter la France. Pierre-Napoléon Bonaparte refuse.
Il y sera bien obligé après le désastre de Sedan. Plus tard, et après de nombreuses infidélités, il se met en ménage avec Adèle Dideriche. Il est ruiné et sa réputation est au plus bas. Il sollicite alors la générosité de ses neveux et nièces, puis parvient à rentrer en France, à Versailles. C'est là qu'il décède le 7 avril 1881.
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