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Araghju: site préhistorique

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Dernière mise à jour de cette page le 31/03/2016

Cantons concernés : Livia

Araghju (ou d'Arraggio) est un hameau de San Gavinu di Carbini situé à environ 5 km de Porto-Vecchio

Le hameau possède un site préhistorique, l'un des plus représentatifs parmi les grands édifices torréens. Le Casteddu est dans un état de conservation exceptionnel, datant de l'âge de Bronze (les civilisations de l’âge du Bronze apparaissent vers 3 000 avant J.-C.). C’est à cette époque, plus précisément vers 2 500 avant J.-C., que va être construit le casteddu d’Araghju. 

Le Castellu d'Araghju, bâti sur un éperon rocheux, est constitué comme une véritable forteresse.
Il s'agit d'une forteresse entourée de deux bastions avec une tour au centre. Vous pouvez emprunter le chemin de ronde qui permettait de surveiller la région des remparts. De la forteresse (castellu) qui, à 245 m d'altitude, dominait il y a trois millénaires le village torréen, subsiste une enceinte circulaire barrant l'éperon rocheux, en appareil cyclopéen, d'une hauteur moyenne de 4 mètres et d'une épaisseur de plus de 2 mètres. Les murs d’enceinte de cette forteresse sont conservés à certains endroits sur près de 4 mètres de haut et plus de 2 mètres de large. 

Ce complexe militaire est édifié sur un piton rocheux. Il se compose d’une large enceinte, de 2 bastions encadrant l’entrée principale et d’une Torre partiellement conservée. L’entrée principale est prolongée par un couloir étroit d’une dizaine de mètres de long, qui débouche sur une petite pièce à l’intérieur de l’enceinte, probablement une salle de garde. Au milieu du couloir, une sorte de guérite en contrôlait l’accès. Au-dessus, un chemin de ronde permettait de faire le tour du rempart.

À l’opposé de l’entrée, une Torre s’élevait de plusieurs mètres au-dessus du chemin de ronde. À l’intérieur, se trouvent une pièce de 15m2 et deux diverticules, qui devaient permettre de gagner les étages supérieurs, aujourd’hui disparus. Au centre de la forteresse, une cour intérieure avoisine 450 m2, une grande cour centrale abritait la population en cas d'attaque, elle devait servir de refuge pour des populations et leurs cheptels en cas d’agressions. Des casemates, construites dans la muraille près de l’entrée du site, sont également visibles. 

Toutes les découvertes réalisées sur le site par l'archéologue Roger Grosjean à la fin des années 1960 sont exposées au musée de Sartène (vestiges d’activités quotidiennes, des outils de meunerie, des foyers et des éléments de stockage de denrées, suggérant la présence régulière d’une garnison.)  La construction de cette forteresse, longtemps occupée, s'est opérée par étapes avec d'inévitables changements dans l'agencement et la destination des espaces. 

Dans l'épaisseur des murs de l'enceinte sont aménagés des chambres et un escalier qui conduit à un chemin de ronde, offrant une vue grandiose sur la plaine littorale, la côte, les golfes de Porto-Vecchio et de Saint-Cyprien, l'Alta Rocca... 

Contribution à la Corsicathèque : Clémentine Clementz Coppolani.

Cliquez sur les images ci-dessous pour les agrandir.

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1 commentaire(s)

le contenu

Le contenu se devrait d'être un peu réactualisé, car depuis Grosjean la théorie des Torréens est passablement délaissée...

Archéo, le 04/12/2015