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Fesch Joseph (Cardinal)
Dernière mise à jour de cette page le 03/12/2012
Cantons concernés : Aiacciu
Joseph Fesch est né à Ajaccio, le 3 janvier 1763, et est décédé à Rome, le 13 mai 1839. Ce dernier fut un homme d'Église, archevêque de Lyon de 1802 à 1839.
Joseph Fesch était le fils de François Fesch, officier suisse au service de Gênes, et de Angèle-Marie Pietra-Santa, veuve de Jean-Jérome Ramolino dont elle eut une fille, Lætitia Ramolino, ce qui fait donc de lui l'oncle de Napoléon Bonaparte.
Joseph Fesch passe son enfance à Ajaccio, et réalise ses études à Ajaccio. Lucien Bonaparte lui faire obtenir une bourse afin d'intégrer le séminaire d'Aix-en-Provence en 1781. Il y reste pendant cinq ans, jusqu'en 1786. Lorsque la Révolution éclate en 1789, il est alors archidiacre et prévôt du chapitre d'Ajaccio. Les années de trouble qui suivent la Révolution oblige Joseph Fesch à choisir une autre voie. Il devient dans un premier temps garde-magasin d'une division de l'armée des Alpes. La réussite de son neveu, Napoléon Bonaparte, le propulse en 1795 de commis aux marchés de fournitures pour l'armée d'Italie. C'est d'ailleurs à l'occasion de cette campagne italienne, qu'il commence à collectionner les tableaux d'art.
En 1800, il décide de réintègrer l'Église. Napoléon le nomme en 1802 au diocèse de Lyon. Poussé par son neveu, il devient alors archevêque de Lyon et primat des Gaules, à la tête de l'église en France. En 1803, Joseph Fesch devient le premier cardinal de l'Église restaurée. Au moment au Napoléon, Premier Consul, veut obtenir la reconnaissance de l'Empire par le pape, il décide d'envoyer Joseph Fesch comme ambassadeur à la cour de Rome. Ce dernier doit convaincre Pie VII de se rendre à Paris pour assister au sacre de son neveu.
Joseph Fesch doit également intervenir la veille du sacre de Napoléon, lorsque Joséphine avoue au pape qu'elle n'est pas unie religieusement avec Bonaparte. Fesch doit alors donner aux époux une discrète bénédiction nuptiale. Joseph Fesch tient à garder les meilleures relations avec son neveu, qui est désormais devenu empereur. Napoléon va donc contribuer à l'élever davantage. Fesch devient grand aumônier de l'Empire, comte et sénateur.
Toutefois, ces relations se détériorent lentement, notamment au moment la France entre en crise avec le Saint-Siège. Le cardinal décide de rester fidèle au pape. Il essaie de modérer son neveu tout en se trouvant dès lors dans une situation inconfortable. En 1806, Napoléon le rappelle de son ambassade à Rome. L'empereur pense que son oncle tarde délibérément à obtenir l'adhésion du pape à la guerre contre l'Autriche. Napoléon continue toutefois de hisser son oncle dans la hiérarchie. En 1807, il lui attribue le titre de prince de l'Empire avec le prédicat d'altesse sérénissime. Le Cardinal Fesch accumule alors de nombreuses décorations : chevalier de l'Ordre de l'Éperon d'or, grand officier, puis grand-aigle de la Légion d'honneur et chevalier de la Toison d'Or.
Le cardinal Fesch s'illustre de nouveau auprès de Napoléon, losque le 1er août 1810, au palais des Tuileries, il consacre le mariage de Napoléon Ier et de la nouvelle impératrice Marie-Louise. En 1811, après la naissance du Roi de Rome, il est chargé de baptiser ce dernier à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris.
Puis, les rapports entre l'Empereur de Fesch se tendent de nouveau. Napoléon lui retire la charge de Grand Aumônier, le privant de ce fait d'une partie de ses revenus. Lors des Cent-Jours, l'Empereur le nomme pourtant pair de France, mais le cardinal ne siège pas. Il doit se résoudre à quitter la France pour l'Italie, après la défaite de Napoléon à Waterloo. Il est accueilli par Pie VII en personne. Le cardinal Fesch décide alors de se consacrer aux Lettres et aux Arts.
Durant sa vie, le cardinal Fesch a collectionné des milliers de tableaux, dont beaucoup furent transférés à Ajaccio. Beaucoup d'entre-eux se trouvent toujours au palais Fesch, devenu musée de grand prestige dans la cité impériale.
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