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Église Santa Reparata de Morosaglia

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Dernière mise à jour de cette page le 26/04/2013

Cantons concernés : Castifau-Merusaglia

Bâtie à 911 m d'altitude sur un mamelon dominant le village, Santa Reparata (Santa Riparata) à Morosaglia était une église piévane, une église dite « pisane ». Construite durant la période de « paix pisane » qui commence avec l'administration de la Corse par Pise à partir du XIe siècle, elle fait partie de ces constructions corses semblables à leurs sœurs toscanes, mais qui diffèrent par des caractères bien particuliers notamment leur grandeur, si bien qu'on peut parler d'un « style roman pisan corse ». De plan très simple, cette église romane corse est constituée d'une nef unique prolongée d'une abside semi-circulaire. Comme dans la grande majorité, elle est orientée sur un axe est-ouest, l'abside étant à l'est et la façade principale avec son portail à l'ouest. Ses murs montés en pierres locale aux nombreux trous de boulins, présentent différents appareillages expliquant les remaniements successifs. L'appareillage est d'une facture très soignée à son origine, avec des assemblages presque à joints vifs, jusqu'à l'utilisation à la base extérieure de l’abside, de pierres bleutées, sculptées en motif de torsades ou de cordelières.

La façade occidentale comporte le portail constitué d'une porte à deux battants en bois de fabrication récente, d'un linteau surmonté d'un arc avec un tympan monolithe sculpté. À l'étage supérieur, la présence d'une fenêtre témoigne d'un remaniement sous influence du baroque italien importé en Corse dès la fin du XVIe siècle. Cette fenêtre située dans l'axe de symétrie verticale, a une forme de rectangle accolé à deux voûtes en arc-de-cercle au-dessus et en dessous. L'ajout tardif du clocher est bien visible.

Sur la façade nord on remarque l'existence d'une ancienne porte qui a été obturée, ainsi qu'une plaque mortuaire portant les inscriptions : Pax Sepoltura di prete Desiderio Mariani professore giubbilato e parroco di Morosaglia 1803 - 1873.

La façade sud possède une porte, une fenêtre ainsi qu'une fenêtre-meutrière, d'un style différent de celle de l'abside.

Sa datation n'est pas définie car l’édifice a subi des remaniements successifs. Le première construction daterait du VIIe siècle. Certaines pierres ont servi plusieurs fois ; les plus anciennes semblent dater de l’époque préromane. En effet, le linteau de la porte principale et des corbeaux qui le soutiennent datent de cette période. Selon Geneviève Moracchini-Mazel, le tympan monolithe placé au-dessus du linteau daterait du début du XIIe siècle ; ce dernier est orné de deux serpents entrelacés se mordant la queue.

L'église est inscrite Monument historique par arrêté du 23 juin 1993.

Elle recèle un polyptyque du maître-autel Vierge en majesté entre saint Jean-Baptiste et sainte Réparate, une peinture sur bois du peintre Carli Francesco, datée du XVIe siècle, entièrement repeinte au XVIIIe siècle, et classée Monument historique.

L'église est accessible par sentiers, depuis Convento, Terchini, Rocca Soprana et Rocca Sottana. Depuis la fontaine à Rocca Sottana, il faut compter une dizaine de minute de marche pour l'atteindre.

Pascal Paoli y fut baptisé.

Contribution : Pierre Bona. Cliquez sur les images ci-dessous pour les agrandir.

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