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Griffi Pierre (Héros de la résistance)

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Dernière mise à jour de cette page le 14/01/2013

Cantons concernés : Bastia , Ghisoni

Pierre Griffi est né à Alger, le 13 mai 1914, et est décédé le 18 août 1943, à Bastia. Son père était originaire de Poggio-di-Nazza.

En 1941, pendant la guerre, il n'a que 27 ans lorsqu'il intègre le réseau clandestin Afrique. Là, il échange de nombreux messages radio avec Londres, le poste de l’OSS de Tanger, et avec l’Intelligence Service de Gibraltar. Résistant déterminé, il participe au débarquement allié de novembre 1942, ainsi qu'aux réunions clandestines dans le magasin matériel radio de Jacques Briatte. Plus tard, et sans doute par ce biais, il intègre les Services Spéciaux de la Défense Nationale qui se trouve à Alger.

Dans la nuit du 14 décembre 1942, il se trouve à bord du sous-marin Casabianca, qui le débarque secrètement avec les 3 autres agents dans la baie de Topiti, à Piana. La mission de Pierre Griffi, et de ses compagnons est d'établir un lien radio permanent d'informations avec les services spéciaux et le sous marin. Les autres agents, Toussaint Griffi et Laurent Preziosi, sont quant à eux chargés d'effectuer la coordination politique des réseaux de résistance en vue d'un débarquement français. Autant dire que leur mission est de la plus haute importance, notamment pour la libération de la Corse.

A la suite de ces messages, une première livraison d'armes est réalisée le 6 février 1943, avec l'aide de Jean Nicoli et d'autres résistants corses.

La mission est donc une grande réussite. Avec Jean Nicoli et quelques-uns de ses compagnons, Pierre Griffi rejoint ensuite Solenzara afin de retourner à Alger, toujours par le Casabianca (10 mars 1943). Les compétences radios du jeune homme seront encore d'un grand secours pour la Résistance. Il se met au service de Paulin Colonna-d'Istria, chargé de la coordination militaire. Plus de 250 messages sont ensuite transmis. Mais le 9 juin 1943, il est arrêté par l'OVRA, la police secrète italienne. Pierre Griffi est jugé le 14 août de la même année à Bastia. Avant cela, il est torturé quotidiennement, mais ne parle pas.

Pendant ce temps, et grâce à ses informations, le transport italien Francesco Crispi est torpillé et coulé bas.

Au cours du procès, Pierre Griffi fait face à ses responsabilités : « Oui, c'est moi le principal responsable du torpillage du Francesco Crispi, je sais que je vais être fusillé et je n'ai qu'un regret, celui de ne plus pouvoir vous faire du mal ». Le 16 août, il est condamné à mort pour espionnage, puis, le 18 août 1943, à 6h30 du matin, il est fusillé à Bastia. Ce dernier fera un dernier acte de bravoure sur son peloton d'exécution, où il refuse qu'on lui bande les yeux. Ses dernières paroles sont : « Je meurs en soldat français ! Vive la France ! Vive de Gaulle ! A bas Mussolini ! ».

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