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Un enfant vif et intelligent

Dernière mise à jour de cette page le 04/05/2012

Cantons concernés : Aiacciu

Les années passent, et Napoléon devient un petit garçon vif et espiègle. Le caractère de ce dernier s’affirme. En 1774, à cinq ans, déjà, il découvre le sexe opposé. Napoléon est envoyé à l’école des sœurs béguines d’Ajaccio. Il s’agit d’un pensionnat de filles dans lequel l’enfant est externe. Là, il tombe amoureux de Giacominetta. Il se dit que « cet amour excita la jalousie des autres petites filles », au point ces dernières se moquèrent de lui et le raillèrent sans arrêt.

Le petit garçon aime les bonnes choses de la vie. Il est gourmand. Il aime le sucre, qui est un produit nouveau sur l’île, mais aussi les confitures préparées par les sœurs. Malgré les remontrances de sa mère, il n’hésite pas à aller voler des figues dans un enclos familial. Il apprécie également le pain de châtaigne des bergers. A l’école, Napoléon s’affirme. Bien qu’ayant un an de moins que lui, c’est lui qui force son frère Joseph à faire ses devoirs. Il est également doué en langue. Il parle le corse, mais aussi l’italien. Et surtout, il montre de grandes aptitudes en calcul.

Mais le jeune Napoléon a-t-il fréquenté assidument les écoles d’Ajaccio ? Il est probable que ce dernier ait bénéficié de l’aide d’un précepteur, directement au domicile familial, à lacasaBonaparte. Nous savons par exemple que c’est l’abbé Recco, qui a appris à lire à l’enfant. Napoléon sera d’ailleurs fort reconnaissant, en le signalant sur son testament : « Nous léguons vint mille francs à l’abbé Recco, professeur au collège d’Ajaccio qui m’a appris à lire ; en cas de mort, à son plus proche héritier » écrit-il en 1821. Napoléon est plutôt studieux. Letizia et Carlo vont jusqu’à faire construire, sur la terrasse de la maison, une petite cabane en planches, afin que Napoléon puisse s’y retirer et travailler sans être dérangés par ses sœurs et frères. Tout en besognant, il s’amuse avec les chiffres avec une déconcertante facilité.

Enfant, Napoléon aime arpenter les rues d’Ajaccio. Il aime jouer dans la strada Dritta (la rue Droite), qui se trouve non là de sa maison natale et de l’évêché. Il fréquente la place de l’Olmo et sans doute aussi l’entrée du Borgo. L’enfant connaît bien également la strada San Carlo, qui est moins aisé certes, mais qui abrite la maison de nombreux cousins, notamment les Benielli et les Ornano. Les cousins Costa se trouvent quant à eux dans la strada del Domo. Napoléon connaît donc le couvent des clarisses, le collège des Jésuites. Il croise des marchands, des bergers et toute sorte de passants. L’enfance de Napoléon est sans doute doré et exaltante. En 1786, quelques mois avant de revenir sur l’île, celui qui est devenu un jeune soldat écrit : « Des tendres sensations que me fait éprouver le souvenir des plaisirs de mon enfance, ne puis-je pas conclure que mon bonheur sera complet ? ». Le jeune garçon est aussi très sportif. Sa tante Geltruda lui apprend à monter à cheval. Sans doute se promène-t-il dans les campagnes ajacciennes, voire même dans la région cortenaise. Napoléon grandit ainsi dans une ville agréable, au climat chaud l’été et doux l’hiver, aux paysages apaisants, et où les senteurs sont agréables. « Les yeux fermés je reconnaîtrai la Corse » dira-t-il.

Enfant, et comme bon nombre d’enfants de l’époque, Napoléon aime les jeux de guerre. Un jour, Letizia lui offre un tambour et un sabre de bois. L’enfant aime également dessiner des soldats sur des murs : des soldats toujours rangés en bataille. Letizia surprend même un jour son fils, échangeant son pain blanc contre du pain de soldat, à l’école des Jésuites. Pourtant, « il aimait fort les douceurs » explique-t-elle. Grondé, Napoléon répond que « devant être soldat lui-aussi, il convenait qu’il s’accoutumât à manger de ce pain que d’ailleurs il préférait au pain blanc ». Face à tant d’espièglerie, Letizia opte pour une éducation non radicale : « Elle était sévère ou indulgente en temps voulu » écrit Henry Lee.    

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