Matra Mario Emmanuele

Mario Emmanuele Matra vécut au 18ème siècle. C'est dans les murs de son fort familial, que Ghjacintu Paoli, (le père de Pasquale) reçut Théodore de Neuhoff pour la première fois, à Aléria, en 1736. Aujourd'hui, le fort de Matra, est devenu un musée (musée Jérôme Carcopino), qui se trouve non loin des ruines de l'antique Aléria.

A propos de Mario Emmanuele Matra, il fut proclammé Général de la Nation corse, en Castagniccia, quelques jours seulement après l'élection de Pasquale Paoli, au couvent de Casabianca, en 1755. De ce fait, l'autorité de Matra, était identique à celle de Paoli, puisque l'ensemble des pièves n'avaient pas participé à ces cunsulte et à ces élections.

Mario Emmanuele Matra est donc devenu le premier rival de Pasquale Paoli. Dès lors que les deux hommes furent portés au pouvoir, les escarmouches commencèrent dans l'Alesani, non loin du couvent d'Alesani, où Matra fut porté au pouvoir. Contrairement à Paoli, petit-fils de meunier, Matra était quant à lui le fils d'un clan dominant de Serra et Rogna, qui régnait dans la région de Corte. Son grade de général, identique à celui de Paoli, lui permit de défendre les notables et non les bergers. De ce fait, on peut considérer que Matra était le général des notables, et Paoli celui du peuple.

Après deux ans de guerre, entre Paoli et Matra, les deux hommes se retrouvèrent au couvent de Bozio, lors de l'hiver 1757. Pasquale Paoli fut pris au piège dans le couvent, avec ses hommes, assiégé par Matra et ses troupes. Mais le jeune général refusa de se rendre. In fine, c'est le frère de Pasquale Paoli, Clemente, qui arriva de Corte avec des renforts, et sauva son frère. Au cours de cette bataille, menée aux abords du couvent, dans la neige et le froid, Mario Emmanuele Matra fut tué, laissant ainsi à Pasquale Paoli l'occasion d'accomplir son formidable destin.