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Aleria : de la préhistoire à l'antiquité

Dernière mise à jour de cette page le 04/11/2016

Cantons concernés : Moïta Verde

Histoire d'Aleria (source : commune d'Aleria)

Lorsque les Phocéens s’installent à Alalia en 565 av. J.-C., ce territoire est déjà largement exploité par une population protohistorique (s'applique à des populations ne possédant pas elles-mêmes l’écriture).

La présence de l’homme y est attestée dès le VIe millénaire avant notre ère grâce à la découverte de céramiques cardiales, style décoratif typique de cette époque diffusé sur tout le pourtour méditerranéen.

Les fouilles menées par G. Camps dans les années 1970 prouvent que ce territoire a connu une occupation importante au Chalcolithique, notamment sur le site de Terrina au niveau de la butte de Macellone. 
Les hommes vivaient d’une économie de production (élevage, agriculture) et savaient tirer profit des richesses naturelles de leur environnement. 
Les étangs ont été particulièrement exploités comme le démontrent d’immenses amas coquilliers composés de coquilles d’huîtres, de moules, de pétoncles…

Cette civilisation maîtrisait la fonte du cuivre, plaçant la Corse parmi les premières régions tyrrhéniennes touchées par cette innovation, aux alentours de 3000 à 2500 av. J.-C.
Le cuivre semble provenir du gîte tout proche de Linguizetta, également exploité au cours du XIXe siècle.

Ainsi, dès l’époque préhistorique, les occupants d’Aleria savent gérer leur territoire et de nombreux vestiges archéologiques, tels que les bijoux, les armes ou encore les céramiques décorées montrent qu’ils entretiennent des échanges avec la péninsule italienne et le bassin oriental de la Méditerranée après franchissement du détroit de Messine. 
C’est sans doute sans méfiance particulière qu’ils ont accueilli de nouvelles populations, percevant l’opportunité de découvrir ainsi de nouveaux savoir-faire.

Au VIe siècle av. J.-C., les échanges commerciaux s’intensifient en Méditerranée entre l’Italie, les côtes françaises, ibériques et nord-africaines. 
En Corse, les populations autochtones maintiennent un mode de vie toujours tourné vers la Préhistoire.

Elles ne connaissent ni l’écriture, ni la monnaie et si leur société apparaît hiérarchisée, elle demeure de faible envergure, constituée essentiellement de petits groupements familiaux. 
C’est pourquoi les historiens disent que la Corse entre dans l’Histoire à partir de l’arrivée des Phocéens en 565 av. J.-C.
Dès lors, l’île s’ouvre progressivement à l’ensemble du commerce méditerranéen et acquiert de nouvelles techniques. 
L’alphabet bien sûr, mais aussi le tour de potier ou bien encore la taille et la greffe qui permettent désormais des plantations extensives de vignes et d’oliviers.
Les Phocéens, qui sont à l’origine des Grecs (Ioniens) installés sur la façade ouest de l’Asie Mineure au cours du IXe siècle av. J.-C., mènent une politique d’expansion territoriale en Méditerranée afin de conquérir de nouveaux marchés. 
Ils fondent Massalia (Marseille) en 600 av. J.-C. puis Alalia en 565 av. J.-C.

Ils souhaitent ainsi développer le commerce du vin vers la Gaule celtique. 
Leur implantation en Corse indique une volonté de contrôler les principales voies de circulation maritime et conduit à l’installation d’une nouvelle colonie.

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