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Marine et l’âme corse

Dernière mise à jour de cette page le 30/04/2012

Lisa D’Orazio

Comme il a changé l’accueil que la Corse réservait à la famille Le Pen ! On a pu lire ça et là, que Marine Le Pen savoure encore son meeting d’Ajaccio, meeting qu’elle a, non seulement, pu tenir mais aussi qui a été fréquenté par un public apparemment nombreux. Oui Marine Le Pen, sous les acclamations, a joué le jeu, au point de se permettre de laisser diffuser le Diu Vi Salvi Regina et d’égrener aux quatre coins de la salle des drapeaux corses. Non Marine Le P a été à peine troublée par la manifestation qui se tenait devant le Palais des Congrès pour protester contre cette venue. Eugène Ionesco aurait été reconnaissant à ces jeunes courageux de s’être, seuls, opposés à la « rhinocérite » !

D’aucuns ont osé avancer le caractère « nouveau » du discours lepéniste. Pourtant une expression seule suffit à retenir l’attention de tout historien. Marine Le Pen est en effet venue parler de la fameuse « âme corse » le pendant connu de la « corsitude ». Un terme qu’on n’avait pas entendu depuis les années 1970.

Qu’entend-elle par « âme corse » ? Apparemment l’appartenance à une « terre d’identité, d’honneur et de liberté… ». Cette vision et ce terme bien folkloriques sont  parfaitement en adéquation avec les idées du Front National sur les régions. En effet, alors qu’aujourd’hui l’on parle « d’identité », la notion  « d’âme » est employée par tous ceux qui ne reconnaissent pas de « peuple corse ». Elle renoue avec l’imagerie pétainiste d’un pays avant tout terrien - la « patrie », terre des ancêtres -, attaché aux valeurs « traditionnelles », « Travail, Famille, Patrie », chères à la « Révolution nationale » de l’Etat Français du Maréchal Pétain. L’« auvergnat » Giscard d’Estaing, région de Vichy oblige, lui aussi, en son temps n’hésitait pas à se réfugier derrière ce cache-misère qui veut tout et rien dire à la fois. Cette notion ineffable qui flatte mais sonne creux, désespérément creux.

Alors, pour certains ce discours paraît nouveau au FN, mais il sent la naphtaline et le rance. Il est héritier d’une droite traditionnaliste qui ne reconnaît en rien la Corse, sa spécificité, son identité. Une Marine qui jette « l’encre » en Corse, celle de la couleur noire. Rien qui n’aurait dû créer le buzz dans les médias…

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