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Les archives départementales de Corse-du-Sud

Dernière mise à jour de cette page le 02/01/2013

Installées depuis 1969 au quartier des Salines à Ajaccio, les Archives départementales sont la mémoire vivante du département et, au-delà, de la Corse tout entière, depuis la période génoise jusqu’au second partage de l’île en deux départements en 1975.

Leur histoire

Héritières des Archives du département du Liamone (1797-1811), les Archives de la Corse-du-Sud sont, comme ailleurs en France, filles de la Révolution.

Néanmoins, leurs ancêtres directes, les Archives du département de Corse (1811-1975), n’ont été définitivement organisées que sous la Restauration entre 1817 et 1827.
Cette dernière année a vu l’arrivée à Ajaccio de trois ensembles principaux :

  • Les anciennes « Archives de Bastia » regroupant les fonds de la période génoise (de la fin du XVe siècle à 1768) et du gouvernement corse de Pascal Paoli (1755-1769)
  • Les fonds français d’Ancien Régime (1769-1789)
  • Des fonds centraux de l’époque révolutionnaire (directoire du premier département de Corse de 1790 à 1793, gouvernement provisoire de 1793 à 1794 et du royaume anglo-corse de 1794 à 1796).

Installées dans les préfectures successives (d’abord l’ancien Grand Séminaire, puis le Palais Lantivy à Ajaccio), les Archives départementales connaissent au XIXe siècle une période faste, marquée par la rédaction des inventaires prescrits par le Règlement général de 1843 et par de nouveaux accroissements (notamment les archives des évêchés de Mariana et Accia en 1857, puis de Sagone et du Nebbio à la fin des années 1880).

En 1889, l’archiviste Fréminville obtient l’examen d’un projet de transfert dans l’ancienne caserne de gendarmerie des Bucci, qui allait être remplacée par celle de la Villetta. Mais il n’y a pas de suite. Aussi va-t-on chercher une solution aux besoins de stockage dans l’affectation d’un dépôt-annexe : d’abord dans l’ancien évêché après la Séparation, puis dans la caserne Abbatucci (1923).
La récupération des locaux par l’Armée suscite à la fin des années 1930 un nouveau projet de bâtiment propre aux Archives, qui demeure à son tour sans suite.

Il faut attendre la fin des années 1960 pour qu’un dépôt neuf soit bâti aux Salines et entre en service en 1969. Quelques années après, la Corse est une nouvelle fois partagée en deux départements (Corse-du-Sud et Haute-Corse) et se pose la question d’un partage des fonds entre les deux chefs-lieux. Comme la Haute-Corse ne va être dotée d’un dépôt d’archives définitif qu’en 1990, ce partage ne se fait que progressivement. En fait, résultat d’un compromis entre le principe archivistique du respect des fonds et les souhaits du nouveau département, il ne sera mené à terme qu’en 1997. Conservant l’essentiel des fonds de la période génoise et des années 1811-1975, les Archives de la Corse-du-Sud gardent de la sorte une dimension « régionale ».

Leurs missions

Longtemps service de l’Etat, mais obligatoirement financées par le Conseil général depuis la loi du 10 mai 1838, les Archives départementales constituent depuis les lois de décentralisation l’une des principales compétences de la collectivité départementale en matière de culture et patrimoine.

Placées, depuis le 1er janvier 1986, sous la double autorité du président du Conseil général et du préfet de Corse, préfet de la Corse-du-Sud, elles assument les missions fondamentales suivantes :

Pour le compte de l'Etat

- Contrôler les conditions de gestion et de conservation de leurs documents par les administrations, organismes, collectivités, personnes morales ou physiques producteurs ou détenteurs d’archives publiques, tant que ces documents n’ont pas atteint le stade d’archives définitives.
- Contrôler également les conditions d’élimination des documents dont l’absence de valeur juridique ou historique rend sans objet la conservation à long terme.

Pour le compte du département

- Collecter les documents publics produits ou reçus par toutes les administrations dans leur ressort territorial et, dans la mesure du possible, les documents privés présentant un intérêt pour l’histoire locale.
- Conserver ce patrimoine tant pour notre temps que pour les générations futures.
Les documents doivent être conservés à l’abri de l’humidité, de la chaleur, de la poussière. Pour cela, le bâtiment renfermant les sept niveaux de magasins a ainsi été mis aux normes par la mise en place d’une installation de conditionnement d’air.

Les documents peuvent aussi être remis en état. Des travaux de restauration sont entrepris régulièrement : ils ont notamment porté sur les rouleaux et les registres du Plan Terrier, les recensements de population du XIXe siècle ou les registres paroissiaux.

Enfin, les documents peuvent être protégés des risques que leur fait courir une consultation accrue.
Le Département de la Corse-du-Sud a engagé des campagnes de microfilmage et, aujourd’hui, de numérisation des archives les plus consultées, comme les registres paroissiaux et d’état civil ou, en 2009, les registres matricules du recrutement militaire.

- Classer les documents pour les rendre accessibles aux chercheurs.
Les fonds d’archives sont classés et répertoriés selon des normes nationales.
Celles-ci admettent cependant des cas particuliers, comme, en Corse-du-Sud, la série dite des Fonds Génois (FG), couvrant la période 1498-1768.
Chaque document reçoit une cote alphanumérique qui permet de l'identifier.
Des inventaires ou répertoires sont rédigés pour servir de base aux recherches.

- Communiquer à tous (administrations, généalogistes, amateurs d’histoire locale, chercheurs universitaires, etc.), dans le respect des règles nationales fixant les conditions d’accès aux documents, la documentation ainsi rendue disponible.
La communication au public se fait dans les salles de lecture avec l’aide du personnel ou sur Internet (les premiers documents mis en ligne ont été les plans du cadastre napoléonien).
Les chercheurs peuvent demander des renseignements utiles à leurs travaux par courrier postal ou électronique.
Les archives sont aussi rendues accessibles et mises en valeur par des publications, expositions ou conférences...
Les documents archivés sont accessibles à tous gratuitement.
Chaque année, 800 personnes viennent une ou plusieurs fois aux Archives départementales, générant 3 000 séances de consultation, et plus de 500 les interrogent à distance.
Pour satisfaire les unes et les autres, plus de 10 000 registres ou liasses sont communiqués dans les salles de lecture ou consultés par le personnel des Archives.

Source : Conseil Général de la Corse-du-Sud.

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