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Poli Théodore : lettre du 18 juillet 1823

Article contribution

Dernière mise à jour de cette page le 15/11/2016

Cantons concernés : Cruzini Cinarca , Dui Sorru

Voici une lettre écrite en génois de Théodore Poli. L'originale de cette lettre se trouve chez l'éditeur Alain Piazzola, qui l'a acquise en 2005.

Cette lettre est adressée au curé de Guagno. Dans celle-ci, Théodore Poli fait le point sur l'état d'avancement du paiement de l'impôt qu'il impose aux Curés de la région.

Voici la traduction de la lettre.

Le 18 juillet 1823

Très respectable « Signor » Curé Lemperoni,

J’ai reçu votre lettre avec grand plaisir, dans laquelle se trouve la contribution du « Signor » Antonio Daltori, Doyen de Coggia-Sagone.

Avant tout, toute mon affection et respect pour la « Alta Signora » Angela-Maria Borghi qui est votre cousine descendant de vous par Eliante-Rose et qui s’est offert un état intéressant…

Je considère comme un amateur le Curé Principal Santi, qui pour répondre à l’ordre d’imposition a donné la somme de Cent Scudi… Ah ! Moi je veux croire, « Signor » Lemperoni que votre payeur Santi sera un homme poursuivi par le Divin Courroux… Et je serais heureux que vous m’envoyiez une lettre de Cent Francs et non de Cent Scudi, comme cela se ferait si je tenais pour malhonnête le Doyen Santi.

Je pourrais proposer à Antonio Pellegrini la même chose qu’en 1822, mais à cette heure, mon administrateur Luis Niolo me dit n’avoir pas reçu la somme promise, destinée à ma femme. Non pas à la caisse commune, mais je vous l’affirme, à mon propre sang. J’attire votre attention sur le fait qu’avec Luis nous avions destiné cet ordre de paiement pour les dépenses à venir des bandits du Liamone et non pour m’enrichir. Mais, en l’occurrence, je garde 80 Francs pour quand ma femme sortira de prison. Non par intérêt, mais comme dédommagement pour cette journée où je vous ai débarrassé de M. et M.

Nous sommes tous très fermement liés par le secret et nous ne voulons pas que ces bruits arrivent aux oreilles de la Commanderie des Voltigeurs. Si jamais, nous nous trouverions rapidement tous en prison et dans les bagnes d’Italie, mais sur ma foi, nous serions certain d’être vengé par les bandits du Liamone. Je m’estimerais alors heureux de vous rendre la même chose que vous avez fait pour mon épouse.

Angela-Maria et moi-même nous vous prions d’accepter avec cœur tout notre attachement ainsi que nos compliments au « signor » Pinelli médecin de la gente militaire.

Votre dévoué : Théodore Poli.

Liens relatifs : Poli Théodore : les débuts d'un bandit légendaire - Théodore Poli : lettre du 18 juillet 1823 - Théodore Poli, bandit de la forêt d'Aïtone.

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3 commentaire(s)

Il est absolument invraisemblable que la lettre ait été écrite en génois. Elle l'a sûrement été en italien (en "toscan" comme on disait à l'époque.

Colombani, le 22/11/2016

L'invention de la photographie

Je confirme: la photographie ne représente pas la persone indiquée dans l'article. Ce ne fut pas avant 1839 que l'invention fut présentée à l'Académie des Sciences par le grand ohysicien Arago.
Autre sujet d'étonnement pour moi: la lettre est celle d'un chef d'enreprise distribuant les ordres à ses collaborateurs! Mazette!

Marie-Jeanne GAMBINI, le 12/04/2015

Erreur d'illustration

La photographie du bandit et une carte postale ancienne. Elle représente Poli Mathieu ou Mateo. Ce ne peut pas être Théodore Poli ! (Je doute fort que la photographie existait en 1823, non ?)

robert faraboz, le 21/02/2014