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Machja : entre tendance et confection éthique

Dernière mise à jour de cette page le 18/11/2012

Par Philippe Peraut.

Créée en 2005, Machja a fait de la confection éthique son “ cheval de bataille ”. Sa démarche, pour le moins novatrice, lie commerce et respect de l’homme et de l’environnement. La société poursuit, en effet, une mission sociale et solidaire en travaillant avec des ateliers hindous où les responsables se rendent régulièrement. Spécialisée dans la confection de vêtements, “ machja ” veut commercialiser sa ligne de prêt-à-porter en restant très “ tendance ”. Pour ce faire, elle s’investit dans le domaine de la mode. Sans, pour autant, perdre de vue, ses objectifs sociaux et humanitaires, initiaux. A l’origine de ce projet ambitieux, Jean-Louis Rossi, qui a travaillé dans le marketing, et sa compagne Catherine Soundirarassou. Rencontre avec un concept peu ordinaire…

Comme bon nombre de Corses de la diaspora, qui, un jour où l’autre, entendent le “ chant des sirènes ”, Jean-Louis Rossi a eu, lui aussi, le mal du pays. Il a travaillé longtemps dans le marketing à Paris. “ L’idée, explique t-il, c’était de pouvoir rentrer en Corse et d’y créer une entreprise. Mais ce n’était pas chose facile compte tenu de la faiblesse du tissu économique. Mais il y avait ce besoin très fort de rentrer en Corse. ”

Une idée novatrice

Jean-Louis Rossi et sa compagne Catherine Soundirarassou, également spécialisée dans le marketing, planchent sur le sujet et débouchent sur une idée novatrice en rapport avec leurs compétences commerciales : une entreprise “équitable” nouvelle manière. En clair, du commerce allié au respect de l’homme et de l’environnement. Un concept baptisé confection éthique. « Le textile, c’est un bon créneau, précise Catherine, co-fondatrice de la société, mais nous voulions inclure une démarche sociale et humanitaire dans notre idée. On voulait vraiment rentrer en Corse et créer une entreprise pour y créer de l’emploi. » Le commerce équitable, destiné aux produits alimentaires, et la confection éthique sont deux concepts qui prennent de plus en plus d’ampleur dans la société occidentale. « La mode équitable, explique Catherine, a longtemps eu une image négative. L’offre était restreinte mais de plus en plus de personnes sont sensibles à cette démarche. » Jean-Louis et Catherine ont, donc quitté la capitale pour venir s’installer à Bastia et créer, un peu plus tard “ machja ”. Il a fallu, au préalable, rechercher un “ atelier éthique ” où fabriquer les vêtements. Le couple est parti en Inde et trouvé, dans le sud du pays, un couvent dont les sœurs s’occupaient de jeunes filles en difficulté. “ Elles ont été sollicitées pour travailler des textiles à base de coton bio, c’est ainsi que tout a démarré. A noter, qu’à ce jour, l’atelier emploie 200 personnes. ”

Une entreprise en pleine expansion

Rapidement, l’idée de Jean-Louis et Catherine prend forme. « Machja » emploie, aujourd’hui, sept salariés (graphiste, styliste, responsable marketing, marketing Internet, modélistes, commercial), dispose de locaux à Bastia et d’un entrepôt à Paris. La confection se fait en Inde. « L’idée, rajoute Catherine, c’était de montrer que l’on pouvait avoir des produits de grande qualité. Nous avons souhaité créer notre propre ligne de vêtements, à des prix abordables. » La société a commencé par lancer un simple T-Shirt. Aujourd’hui, la gamme complète du prêt-à-porter, est accessible du Jean au blouson en passant par les robes, pulls, chemises, le tout avec des coupes très “tendance” où le style est particulièrement soigné. « Tout est allé très vite, précise Catherine, on est partis avec nos économies, sans business-plan. On a acheté notre premier stock et tout a démarré. »

Une marque pionnière

Jean-Louis et Catherine ont su, également utiliser leur expérience professionnelle passée pour mener à bien leur projet. Aujourd’hui, “ machja ” a investi l’univers du Web avec une gamme de produits présentés de la même manière que les marques concurrentes. A cet effet, la société emploie des mannequin professionnels. « Nous voulons être une marque pionnière. On a insisté sur la qualité. Le style allie simplicité et touche raffinée. » Pour l’heure, la société travaille avec de nombreuses boutiques : près de 120 réparties entre la France, les USA, l’Angleterre, la Slovénie, le Canada, le Danemark, l’Autriche ou la Suède.
« En Corse, l’approche est différente mais nous restons confiants. Nous comptons déjà quatre boutiques sur Bastia, une sur Ajaccio (le Circus Bazar), et une sur Propriano (Phi). »

Deux Casting à Bastia et Ajaccio

En vue de la réalisation prochaine de son futur catalogue, la société organise deux Castings ouverts aux personnes âgées de 16 à 21 ans mesurant entre 1,70m et 1,80m. Ces castings auront lieu le 24 mars à Bastia et le 24 avril prochain à Ajaccio et seront présidés par un jury composé de professionnels. Machja, vous l’aurez compris, veut rester très “ tendance” et applique, à cet effet, les outils du marketing traditionnel. Mais la société n’oublie pas, pour autant, sa vocation première. « Nous travaillons avec certaines ONG, rappelle Catherine, nous réinvestissons dans différents programmes sociaux permettant, par exemple, la constructions d’écoles ou de dispensaires. » Ainsi, “ machja ”, parvient à relier, à sa manière, deux manières de vivre et de penser, diamétralement opposées.

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