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Paoli Pasquale: son enfance à Morosaglia (1725-1734)

Dernière mise à jour de cette page le 31/03/2016

Cantons concernés : Bustanicu , Castifau-Merusaglia , Orezza Alisgani

C’est à Morosaglia, dans le hameau dit, dela Stretta, le 6 avril 1725, que naît Pasquale Paoli. Ses parents, Dionisia et Giacinto Paoli sont tous les deux d’une lignée paysanne et peu riche. La famille est nombreuse. Le frère aîné de Pasquale, Clemente – qui sera aussi son compagnon de lutte - est né en 1711. Puis suivent d’autres enfants issus de cette union. Si Pasquale Paoli est le petit-fils d’un meunier d’un village du Rostino, il a toutefois accès à la connaissance. Enfant, il lit Virgile et Tacite et apprend le latin. Son père – Giacinto - est un roturier fort instruit, désireux de participer activement à l’éducation de ses enfants.

En décembre 1729 et en janvier 1730, la Castagniccia s’enflamme. Partout, le tocsin sonne. Des feux sont allumés sur les sommets : ce sont les signes du soulèvement. Certes, le mécontentement des Corses contre les Gênois est palpable depuis bien longtemps, mais l’insurrection commence véritablement lorsque le lieutenant Jean-Baptiste Gallo, alors chargé de la perception dans le Bozio, refuse une pièce versée par un certain Antoine-François Lanfranchi. Cette dernière lui semble fausse. Réclamant une seconde fois l’impôt, le percepteur est passé à tabac. C’en est trop ! Solidaire, la Castagniccia se soulève.

Pasquale Paoli a 5 ans lorsque le gouverneur de Bastia lance une expédition punitive sur Poghju di Tavagna. Parmi les revendications des mécontents : l’abolition des « due senni » (un impôt considéré comme le symbole de la tyrannie génoise), le droit au port d’arme (bien ancré dans la tradition corse), le rétablissement des anciennes salines et l’accès à tous les emplois.

Victorieux, les insurgés se réunissent en cunsulta à Biguglia le 22 décembre 1730. Philibert-Evariste Ciattoni, Don Luigi Giafferi et Andrea Colonna Ceccaldi sont alors proclamés « généraux dela Nation ». Cette élection amplifie l’insurrection. Cette dernière se transforme alors en véritable guerre. Le 20 avril 1731, lors la cunsulta d’Orezza, toujours en Castagniccia, le chanoine Erasme Orticoni réunit les représentants du clergé insulaire. On décrète que la révolte contre l’autorité n’est pas incompatible avec la morale chrétienne. Giacinto Paoli, jusque là fort discret dans les affaires politiques, s’implique de plus en plus dans le conflit aux cotés des chefs du Rostino.

Pasquale n’a pas plus de 7 ans lorsque son père est emprisonné et jeté – injustement - dans les cachots les plus sordides de Bastia. Mais ce dernier est ensuite libéré sur intervention du prince de Wurtemberg. Sorti de prison, menacé d’être une nouvelle fois incarcéré, Giacinto Paoli fait de plus en plus parler de lui en Corse et à Gênes. Ce dernier cherche notamment à porter un mouvement philosophique reposant sur le sentiment national basé sur la tolérance. C’est désormais ouvertement, que le père de Pasquale décide de combattre les Génois dans le Rostino. A la fin de l’année 1734, la famille Paoli pèse de tout son poids dans le mouvement révolutionnaire, aussi désorganisé soit-il.

Suite - La Constitution corse de 1735

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1 commentaire(s)

portrait

le portrait figurant dans cet article est -il celui de Luigi GIAFFERI ?
Merci

Giafferi, le 21/09/2015